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Je voudrais dire

Avec nous, en prison…

Je veux parler de personnes formidables, et dont on ne parle pas souvent. Elles sont pourtant trop peu nombreuses étant donné le nombre d’âmes en détresse. Ce sont les aumôniers et les aumônières. Ils cumulent plusieurs missions et doivent parfois prendre congé pour se reposer. Surtout, dans les quartiers des hommes, là où ils sont particulièrement peu nombreux.

Quand je suis entrée en prison, la première visite que j’ai reçue, c’est l’aumônière qui est venue. Il m’a fallu du temps pour pouvoir lui parler. Car ma nature est de ne pas parler beaucoup: j’ai peu confiance en moi. C’est ce qui m’a d’ailleurs amenée en prison.

Depuis, avec l’aumônière, mais aussi avec l’aumônier, nous avons fait du chemin. Je suis arrivée à leur parler de mes angoisses, de mes doutes…

Ils sont à notre écoute, nous aident du mieux qu’ils peuvent. Grâce à eux, notre détention est moins pénible. Ils nous aident à voir clair en nous et en la vie, et parfois ils servent de relais avec la famille…

Je suis croyante. Grâce à leur présence, je peux continuer à vivre ma foi, car il y a la messe le mercredi, et ils sanctifient les fêtes (Noël, Pâques, Assomption,…). Avec eux, je continue à prier… J’ai pu recevoir mon livre de prières et l’aumônière m’a prêté un chapelet que j’égraine chaque jour comme lorsque j’étais dehors.

Je veux par ce témoignage les remercier de leur présence et pour ce qu’ils font. Que Dieu les bénissent, les aide et les guide. Je pense aussi aux missionnaires, aux prêtres, aux religieuses et aux frères qui sont en mission dans les pays pauvres, les régions en guerre… Ceux qui, pour rendre service, courent tant de dangers. Que Dieu les protège, les aide et les bénisse.

Une détenue

Extrait du journal hebdomadaire « Dimanche » – n°36 – 5 octobre 2003

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